/image%2F0831174%2F20170810%2Fob_062399_j.jpg)
Une translation vers le sud plus loin, la pureté de l'air et la netteté de la vision améliorées, pour profiter -l'espace d'une pause- d'un moment de repos en regard de l'agitation des dernières semaines.
Le Nord juste en arrière-plan des pensées, il continue d'exister mais en décalage. Laisser l'espace et le temps s'installer pour libérer l'esprit, les pensées, et permettre aux circonvolutions de faire leur travail; un peu comme quand on cuisine ou repeint des murs. Le corps agit, libre, et un relâchement se fait permettant aux idées de se (re)mettre en place, pareilles aux pièces d'un puzzle.
Enfin, ça, c'est une manière idéale de regarder les choses; comme une intrigue trop parfaite mise au point par un scénariste génial ou un(e) auteur(e) de polar. Dans la vraie vie, cela demande généralement quelques petites nuances et, surtout, du temps en suffisance afin de mettre en oeuvre les démarches qui permettent, ensuite, de transformer l'essai.
L'espace d'une respiration, le regard se tourne vers un cèdre centenaire chargé de ses fruits; si tout à l'heure quelques grillons se manifestaient encore, ne reste que le pépiement des passereaux et le cri d'autres oiseaux -probablement plus grands, vu le son- que je n'identifie absolument pas. A peine, par moments, le bruit d'un moteur et le glissement de pneus sur l'asphalte; même cela semble atténué. Vu d'ici, le Nord semble loin; il me reste si proche (...)
Du temps et de l'espace pour me permettre de prendre un certain recul, voilà ce que je voulais; j'en dispose à présent et les idées, si elles ne fussent pas encore, se posent; même un instant. C'est déjà un luxe en soi.
Tout à l'heure, l'envie d'arpenter un chemin ou l'autre, une route même, et partir vers quelque hauteur; peut-être en direction d'un château. La vue sur le paysage et l'horizon permet de laisser l'esprit se gaver d'images, d'énergies et de respirer sans limite.
Bibracte n'est pas fort éloignée, il semblerait même qu'une randonnée jusqu'Alésia serait longue de 120 kilomètres; un environnement chargé d'histoire, les alentours qui auront connu quelques milliers de générations (...) Nous ne sommes sans doute que de passage, et quelle que soit l'énergie que nous y mettions, le rouleau compresseur de l'histoire passe par-là (...) S'il n'est pas de laisser une trace, qu'au moins il soit donné de pouvoir faire sa part; autrement utilement qu'à seulement se la raconter (...)
"Le dormeur doit se réveiller", donc (...) Ben tiens, les admonestations ne suffisent seules, c'est trouver en soi les leviers qui compte (...)
Be seeing you!